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  • L`ÉCRITURE DE KAROLA
  • Une femme tres sociable et simple qui aime la vie.
 
 J'ai besoin d'écrire pour ressortir tout ce qui habite en moi.
 
 La joie, la tristesse, mes peurs, et mes rêves.
 
 
 C'est moi Karola.................signé Carole
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17 juillet 2007 2 17 /07 /juillet /2007 19:13
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Islam, dernière des trois grandes religions abrahamiques, apparue en Arabie au VIIe siècle apr. J.-C. et fondée sur la révélation au prophète Mahomet d'un texte sacré, le Coran. Le terme arabe islam signifie littéralement « se rendre », mais son sens religieux dans le Coran correspond à « répondre à la volonté ou à la loi de Dieu ». Selon le Coran, l'islam est la religion primordiale et universelle, et la nature en elle-même est musulmane, car elle obéit aux lois auxquelles Dieu l'a soumise. En ce qui concerne les êtres humains, qui possèdent une volonté propre, la pratique de l'islam n'implique pas obligatoirement une soumission mais la libre acceptation des commandements divins.
 
Le musulman (« celui qui se soumet à Dieu ») croit en la révélation du Coran, il est membre de la communauté islamique, la « umma ». Cette communauté est forte aujourd'hui de plus d'un milliard d'hommes répartis sur les cinq continents. Né dans la péninsule Arabique, l'islam s'est répandu au fur et à mesure des conquêtes arabes dans tout le Proche-Orient, autour de la Méditerranée, du Maroc à l'ouest à la péninsule Indienne à l'est. Par la suite, lors de migrations humaines, des foyers de peuplement musulmans se sont développés, implantant l'islam en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie, Philippines, etc.), dans le sous-continent indien et en Asie centrale. En Europe, l'islam est la seconde religion après le christianisme.
 
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HISTOIRE
 
 
À l'époque de Mahomet (v. 570-632), la péninsule Arabique abritait des Bédouins nomades qui vivaient de l'élevage et de razzias, et des Arabes installés dans des villes, qui pratiquaient le commerce. La religion des Arabes était polythéiste et idolâtre. Pourtant, il existait une ancienne tradition de monothéisme, ou au moins une croyance en une divinité suprême. Les communautés juives et chrétiennes contribuèrent probablement à promouvoir des doctrines monothéistes.
 
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Mahomet
 
Mahomet commença son activité prophétique à 40 ans, lorsque, selon la tradition, l'archange Gabriel lui apparut au cours d'une vision. Mahomet confia à sa famille et à ses proches amis le contenu de ces révélations. Au bout de quatre années, il avait converti 40 personnes, et commença à prêcher ouvertement dans sa ville natale de La Mecque. Face à l'hostilité des Mecquois il se rendit à Médine en 622. Le calendrier islamique débute avec cet événement appelé l'Hégire (« émigration »). À Médine, Mahomet accéda bientôt à une autorité à la fois temporelle et spirituelle, car il fut reconnu comme législateur et prophète. L'opposition arabe et juive qu'il rencontra à Médine fut écrasée et une guerre fut déclarée contre La Mecque. De plus en plus, des tribus arabes lui déclarèrent allégeance et La Mecque capitula en 630. À sa mort, en 632, Mahomet était le chef d'un État arabe dont la puissance s'étendait rapidement.
 
Les principaux enseignements de Mahomet étaient la bonté, l'omnipotence et l'unicité de Dieu ainsi que la nécessité d'être généreux et juste dans les relations humaines. D'importants éléments du judaïsme et du christianisme furent introduits dans la religion naissante mais elle fut enracinée dans la tradition arabe pré-islamique ; des institutions importantes telles que le pèlerinage et le lieu saint de la Kaaba furent empruntées au paganisme arabe et introduites sous une forme différente. En réformant la tradition arabe pré-islamique, Mahomet la confirma aussi.


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L'islam et les autres religions
 
Convaincus de la vérité absolue de l'islam, les musulmans n'ont généralement pas cherché à établir un dialogue fort avec les représentants des autres religions. Ce n'est que récemment que les autorités musulmanes ont engagé un dialogue avec des représentants du christianisme et du judaïsme, reconnus dans l'islam comme les deux autres « religions du Livre ».
 
 DOCTRINE ISLAMIQUE
 
Les deux sources fondamentales de la doctrine et de la pratique islamiques sont le Coran et la Sunna, ou conduite exemplaire du prophète Mahomet.
 
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Le Coran
 
 
Les musulmans considèrent que le Coran est la parole de Dieu livrée à Mahomet par l'intermédiaire de Gabriel, l'ange de la révélation ; ils croient que Dieu lui-même, et non Mahomet, en est l'auteur et par conséquent que le Coran est inimitable et infaillible. Le texte du Coran est l'ensemble des passages révélés à Mahomet au cours des vingt-deux années de sa vie prophétique (610-632). Il est divisé en 114 chapitres (sourates) de longueur inégale, le plus court ne contenant que 3 vers brefs et le plus long, 286 vers.
 
La Sunna
 
Seconde source de l'islam, la Sunna, ou exemple du Prophète, est connue grâce au Hadith, l'ensemble des traditions fondées sur les actes et les paroles du Prophète. Contrairement au Coran, qui a été appris par cœur par de nombreux fidèles de Mahomet et qui a été collationné sous forme écrite relativement tôt, la transmission des hadith fut en grande partie orale et les textes qui font aujourd'hui autorité datent du IXe siècle.
 
Au début de la période islamique, la faillibilité ou l'infaillibilité du Prophète (sauf en ce qui concerne les révélations du Coran) était un sujet de controverse. Cependant, plus tard, le consensus de la communauté islamique fut que lui-même et les précédents prophètes étaient infaillibles. Comme les hadiths se transmettaient surtout verbalement, il fut admis que des erreurs pouvaient s'être glissées dans la transmission par l'homme des faits et gestes du Prophète.
 
Dieu
 
Le monothéisme est au centre de l'islam. C'est la foi en un seul Dieu, unique et omnipotent. La croyance en plusieurs dieux ou dans l'extension de la divinité de Dieu à un tiers est radicalement étrangère à l'islam. Dieu créa l'Homme et la nature dans un acte primordial de pitié. Il offrit à chaque élément de sa création une nature qui lui est propre et des lois qui régissent sa conduite. Le monde est un tout bien ordonné, harmonieux, un cosmos dans lequel tout a une place et des limites. Aucun vide, aucune dislocation ou rupture ne peut par conséquent être trouvé dans la nature. Dieu gouverne l'univers qui, de par son ordre, est le signe et la preuve de Dieu et de son unicité. Des violations de l'ordre naturel sous forme de miracles se sont produites dans le passé mais, bien que le Coran accepte les miracles des prophètes antérieurs (Noé, Abraham, Moïse, Jésus, etc.), il les déclare révolus. Le miracle de Mahomet est le Coran, dont aucun homme ne peut produire l'identique ; en ce sens il clôt la prophétie et rend tout autre miracle impossible.
 
Selon l'islam, Dieu présente quatre fonctions particulières : la création, les moyens de subsistance, le conseil et le jugement. Dieu, qui a créé l'univers par pure pitié, est condamné à le maintenir. Toute la nature est faite pour favoriser l'humanité, qui peut l'exploiter et en tirer avantage. L'objectif ultime de l'humanité est cependant d'être « au service de Dieu », c'est-à-dire de ne vénérer que Lui et de bâtir un ordre social et éthique dépourvu de toute « corruption ».
 
Éthique
 
Le Coran déclare que « réformer la Terre » est l'idéal de l'effort humain. La critique fondamentale formulée dans le Coran à l'encontre de l'humanité est qu'elle est trop fière, étroite d'esprit et égoïste. « L'Homme est timide de nature », dit le Coran. « Lorsqu'il lui arrive quelque chose de mal, il a peur mais quand il advient quelque chose de bien, il fait en sorte que cela n'atteigne pas les autres. » Cette attitude fait que l'individu est prisonnier de la nature et qu'il perd de vue son créateur ; ce n'est que lorsque la nature le trompe qu'il se tourne vers Dieu. En raison de leur manque de lucidité, les hommes craignent que leur charité et la gratuité d'un acte entraînent leur propre appauvrissement. Ceci n'est cependant que l'influence de Satan car Dieu promet la prospérité en retour de la générosité envers les pauvres. Le Coran insiste cependant pour que les individus transcendent leurs défauts et se grandissent. Ainsi, ils développeront la qualité morale intérieure que le Coran appelle taqiyya (généralement traduit par « crainte de Dieu », mais signifiant « se protéger du danger »). Cette qualité permettra aux humains de distinguer le Bien du Mal et surtout d'évaluer correctement leurs propres actes. La véritable valeur d'un acte ne peut être estimée que par le taqiyya, et l'objectif d'un individu doit être l'avantage suprême de l'humanité et non les plaisirs immédiats ou ses ambitions propres.
 
Prophètes
 
En raison de la faiblesse morale de l'humanité, Dieu a envoyé des prophètes pour enseigner aux individus et aux peuples un comportement moral et spirituel correct. Après la création et les moyens de subsistance, la pitié de Dieu fut réalisée dans ces actes de conseil. Bien que le Bien et le Mal soient inscrits dans le cœur humain, l'incapacité ou le refus de certains de les déchiffrer a rendu nécessaires les leçons des prophètes. Ils sont universels ; personne n'en a été privé. Adam fut le premier prophète ; après qu'il ait été chassé du jardin d'Éden, Dieu pardonna sa faute (c'est pourquoi l'islam n'accepte pas la notion de péché originel). Les messages de tous les prophètes émanent de la même source divine qui, dans le Coran, est appelée « Les Tables conservées », « Le Livre caché », ou « La mère de tous les livres divins ». Fondamentalement, toutes les religions n'en forment qu'une, même si leurs formes institutionnalisées diffèrent. Les prophètes représentent une unité indivisible, et il faut croire en eux tous, car en accepter certains et en rejeter d'autres équivaut à renier la vérité divine. Tous les prophètes sont humains ; rien en eux n'est divin mais ils représentent les exemples les plus parfaits pour l'humanité. Certains prophètes sont supérieurs à d'autres, en particulier dans leur résolution face à un défi. Ainsi, le Coran décrit Mahomet comme « le Sceau de tous les prophètes ». C'est de là qu'est issue la croyance islamique selon laquelle le cycle prophétique est terminé par le Coran. L'islam est la dernière et la plus parfaite des révélations de Dieu, qui accomplit et remplace toutes les précédentes.
 
Le Jour du Jugement
 
Les actes divins de création et de conseils prennent fin avec l'acte du Jugement. Le jour du Jugement dernier, toute l'humanité sera rassemblée et les individus seront jugés séparément en fonction de leurs actes. Ceux qui auront « réussi » seront admis dans le jardin (paradis), et les « perdants », ou les mauvais, iront en enfer, bien que Dieu soit miséricordieux et pardonne à ceux qui le méritent. Outre le Jugement dernier, qui concerne les individus, le Coran reconnaît un autre type de jugement divin, qui est infligé, dans leur histoire, aux peuples et communautés. Les nations, comme les individus, peuvent être corrompues par la richesse, le pouvoir et l'orgueil et, à moins qu'elles ne se corrigent, elles sont punies par destruction ou soumission à des nations plus méritantes.
 
Pratiques et institutions
 
 
Cinq obligations appelées les « piliers de l'islam » sont considérées comme cardinales et commandent la vie de la communauté.
 
Profession de foi
 
Conformément à l'engagement absolu de l'islam envers le monothéisme, le premier devoir est la Profession de foi (la chahada) : « Il n'y a d'autre Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète. » Cette profession doit être faite publiquement par tout musulman au moins une fois dans sa vie « oralement et avec tout l'assentiment de son cœur » ; il définit l'appartenance d'un individu à la communauté islamique.
 
Prière
 
 
Le deuxième devoir est celui des cinq prières quotidiennes. La première prière est offerte avant le lever du soleil, la deuxième en tout début d'après-midi, la troisième en fin d'après-midi, la quatrième immédiatement après le coucher du soleil et la cinquième avant de se coucher. Pendant les prières, les musulmans se tournent vers la Kaaba, une petite structure de forme cubique, située dans le « haram » (le « site inviolé ») de la Grande Mosquée de La Mecque. Pour prier, le fidèle se tient debout puis effectue une génuflexion suivie de deux prosternations et enfin s'assoit. Des invocations et des parties du Coran sont récitées à chaque moment.
 
Avant chaque prière, un appel public à la prière est lancé à partir d'un minaret de la mosquée par le muezzin (de azan, « appel à la prière »).
 
Le vendredi est le jour saint de l'islam. Des prières plus particulières sont dites ainsi qu'un prêche prononcé par l'imam.
 
Pendant les deux jours de fêtes religieuses annuelles appelées Id (l'un immédiatement après la fin du mois de jeûne du ramadan et l'autre après le pèlerinage à La Mecque), des prières spéciales sont récitées le matin, suivies d'un prêche.
 
Aumônes
 
Le troisième devoir cardinal d'un musulman est de payer la zakat. Il s'agissait à l'origine d'un impôt prélevé par Mahomet (et plus tard par les États musulmans) sur les membres aisés de la communauté, afin surtout d'aider les pauvres. Il était également employé pour gagner des convertis à l'islam, pour la rançon des captifs de guerre, pour le soulagement des endettés, pour le djihad (la guerre défendant la cause de l'islam, ou guerre sainte), qui, selon les commentateurs du Coran, inclut le bien-être et l'éducation. Le reste des biens d'un musulman n'est considéré comme étant purifié et légitime que lorsque la zakat a été payée. Dans la plupart des États musulmans, la zakat n'est plus collectée par le gouvernement mais est devenue un acte de charité volontaire ; elle est cependant toujours reconnue comme un devoir essentiel pour tout musulman.
 
Jeûne
 
 
Le quatrième devoir est le jeûne durant le mois de Ramadan. Le calendrier islamique est lunaire et les fêtes ne sont donc pas fixes. Pendant le mois de jeûne, un musulman doit s'abstenir de manger, boire, fumer et d'avoir des relations sexuelles, de l'aube au crépuscule. Durant tout le mois, il doit éviter toute pensée et acte pécheur. Ceux qui le peuvent doivent également nourrir une personne nécessiteuse. En cas de maladie ou en voyage, il n'est pas obligatoire de jeûner mais le jeûne est « récupérable » dès que possible.
 
Pèlerinage
 
Le cinquième pilier de la sagesse est le pèlerinage à la Kaaba de La Mecque. Tout adulte musulman capable physiquement et économiquement de le faire doit effectuer ce pèlerinage au moins une fois dans sa vie. Ce rite, qui se déroule pendant les dix premiers jours du dernier mois de l'année lunaire, exige que les pèlerins parviennent à un état de grande pureté.
 
Les principaux éléments de ce rite long qui conduit le pèlerin de Médine à La Mecque sont les sept tours effectués autour de la Kaaba. Puis le pèlerin effectue un trajet qui le conduit à la source miraculeuse de Zem Zem avant de se rendre sur le plateau d'Arafat en passant par le bourg de Mina. À Arafat le pèlerin prie debout tout une après-midi.
 
Autre moment important du pèlerinage, la lapidation de trois piliers évoquant Abraham trois fois tenté par le démon. Le dernier rite est le sacrifice d'un mouton ou d'une chèvre en souvenir de la foi d'Abraham prêt au sacrifice d'Ismail parce que telle était la volonté de Dieu.
 
Aujourd'hui, la plus grande facilité pour voyager permet aux musulmans du monde entier d'effectuer ce pèlerinage. En 1977, le nombre de pèlerins approchait les deux millions. Ils seront trois millions à la fin du siècle. La fréquentation des Lieux saints a joué un rôle important de rassemblement des érudits islamiques pour l'échange et la diffusion des idées. Au cours des vingt dernières années, le pèlerinage a également permis de promouvoir la solidarité politique dans le monde musulman et d'accentuer encore le caractère universel de la communauté des croyants.
 
 L'ISLAM ET LA SOCIÉTÉ
 
La vision islamique de la société est théocratique au sens où le but de tous les musulmans est « la Loi de Dieu sur Terre ». Cependant, ceci n'implique pas de règles cléricales, bien que les autorités religieuses possèdent un rôle politique considérable dans certaines sociétés musulmanes. L'idée d'un modèle de société islamique est fondée sur l'interpénétration de toutes les sphères de la vie spirituelle, rituelle, politique et économique formant une unité indivisible. Cet idéal repose sur des notions telles que la « loi islamique » et l'« État islamique » et explique la forte emprise de l'islam sur la vie et les obligations sociales.
 
La Communauté des fidèles
 
Le fondement de la société islamique est la Communauté des fidèles, qui est renforcée par les exigences de la pratique religieuse. La communauté doit « commander au Bien et interdire le Mal ». Cependant, la communauté doit être modérée et éviter tous les extrêmes. Au Moyen Âge, les autorités religieuses islamiques revendiquèrent un degré d'infaillibilité pour la communauté, qui fut toutefois limité par la domination occidentale sur les pays musulmans.
  
Éducation
 
Le système des universités islamiques contribua aux grands développements culturels de l'islam. Les universités furent fondées sous forme d'institutions d'éducation religieuse, où les ulémas (savants religieux), les cadis (juges), les muftis (interprètes de la loi), et autres officiels religieux de rang élevé furent formés. Ces officiels formaient une classe politique influente.
 
Au IXe siècle, le calife al-Mamun fonda une académie à Bagdad pour l'étude de sujets laïques et la traduction de textes philosophiques et scientifiques grecs. Au Xe siècle, au Caire, les califes fatimides créèrent la plus prestigieuse université islamique, al-Azhar (« la lumineuse »), qui est restée le centre le plus important d'enseignement islamique.
 
Parmi les autres universités islamiques réputées, la Nizamiya, fondée à Bagdad par l'homme d'État iranien Nizam al-Mulk (1067), enseignait le droit, la théologie et la tradition islamique et comptait parmi ses enseignants le célèbre philosophe Ghazali.
 
 Loi islamique
 
La loi islamique, appelée la charia, définit les objectifs moraux de la communauté. Ainsi, dans la société islamique, le terme loi possède une signification beaucoup plus large qu'en Occident moderne, car elle comprend des impératifs non seulement légaux mais aussi religieux et moraux.
 
Les Quatre Sources
 
La loi islamique s'appuie sur quatre sources ou « racines de la loi ». Les deux premières sont les sources documentaires, le Coran et la Sunna. La troisième source est appelée ijtihad (« opinion individuelle responsable »). Elle fut utilisée lorsqu'un problème ne trouvait pas sa solution dans les deux premières sources. Un juriste peut alors trouver une solution par le raisonnement analogique (qiyas). Ce raisonnement fut d'abord employé lorsque, dans les territoires conquis, les théologiens et les juristes islamiques furent confrontés à la nécessité d'intégrer les coutumes et lois locales au Coran et à la Sunna. Plus tard, les autorités islamiques considérèrent que cette pensée originale représentait une menace pour le Coran et la Sunna et établirent des règles strictes pour en limiter l'usage. En raison de profonds changements dans la communauté musulmane internationale au cours des quelques dernières décennies, on a de nouveau fait appel à l'ijtihad.
 
La quatrième source est le consensus de la communauté (ijma) auquel on parvient en rejetant progressivement certaines opinions. L'islam ne possédant pas d'autorité dogmatique officielle, il s'agit d'un processus informel qui prend souvent beaucoup de temps et dont le jugement demeure objet de controverse.
 
Écoles de la loi
 
Cinq écoles de la loi se développèrent en islam, quatre sunnites et une chiite. Les quatre écoles sunnites apparurent au cours des deux premiers siècles de l'islam : la Chafi'i, la Hanafi, la Maléki et la Hanbali. Toutes emploient le raisonnement systématique pour traiter de domaines non couverts par le Coran ou la Sunna.
 
Elles se distinguent surtout par l'importance accordée à l'autorité des textes ou au raisonnement analogique mais reconnaissent les conclusions des autres écoles comme étant parfaitement légitimes et comprises dans le cadre de l'islam orthodoxe.
 
Chaque école a tendance à dominer dans certaines régions : la Hanafi a sa zone d'influence dans le sous-continent indien, en Asie centrale, en Turquie et dans une moindre mesure en Égypte, en Jordanie, en Iran, en Irak ; la Maléki en Afrique du Nord ; la Chafi'i dans le sud-est de l'Asie et la Hanbali en Arabie Saoudite. L'école chiite (appelée la Jafari) domine en Iran.
 
Djihad
 
Le terme djihad généralement traduit par « guerre sainte », désigne la lutte pour atteindre l'objectif islamique qui consiste à « réformer la Terre », ce qui peut comprendre l'usage de la force si nécessaire. Cependant, l'objectif prescrit du djihad, n'est pas une expansion territoriale ou la conversion forcée des peuples à l'islam, mais l'hypothèse d'une puissance politique destinée à mettre en vigueur les principes de l'islam grâce à des institutions publiques. Le concept du djihad fut néanmoins employé par certains dirigeants médiévaux musulmans pour justifier des guerres déclarées par pures visées politiques.
 
Selon la loi islamique classique, le monde fut divisé en trois zones : la Maison de l'islam, où les musulmans dominent ; la Maison de la Paix, puissances avec lesquelles les musulmans ont signé des accords de paix ; et la Maison de la Guerre, le reste du monde. Cependant, petit à petit, le djihad a été interprété en termes plus défensifs qu'offensifs. Au XXe siècle, le concept du djihad a inspiré les musulmans dans leurs guerres contre l'influence occidentale.
 
La famille
 
La première communauté islamique avait pour but de renforcer la famille au détriment des anciennes loyautés tribales. Le Coran insiste sur la piété filiale et l'« amour et l'indulgence » entre époux. Les hommes et les femmes sont déclarés égaux « sauf que les hommes se placent à un niveau supérieur » car ils sont responsables des moyens de subsistance du ménage. La fidélité sexuelle est rigoureusement exigée.
 
Le Coran prône des mesures destinées à améliorer la condition des femmes. L'infanticide des filles, jadis dominant dans certaines tribus, est interdit ; les filles obtiennent une part de l'héritage, bien que cette part soit seulement la moitié de ce qui est alloué aux garçons. Le Coran recommande avec insistance de bien traiter les femmes et accorde aux épouses le droit de divorcer en cas de mauvais traitements. Le Coran autorise la polygamie dans la limite de quatre épouses, mais établit également que « si tu crains de ne pas être également juste envers les épouses, n'épouse qu'une seule femme ». L'abus de la polygamie et du droit des hommes, reconnu dans l'islam traditionnel, à répudier leur femme, même si sa conduite est irréprochable, a récemment conduit à la promulgation de lois familiales réformées dans la plupart des pays musulmans.
 
 Les écrits de mon ami que j'estime et que j'aime beaucoup, je le remercie beaucoup...
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